
Cette séance de dégustation nous permet de jouer quasiment à domicile… L’occasion nous est donnée de parcourir quelques millésimes de la cuvée unanimement reconnue du domaine de Stéphane Montez, la cuvée du papy. Produite depuis le millésime 1989, cette cuvée est issue de vieilles vignes de syrah sur coteaux granitiques et élevée pendant presque 2 ans en demi-muids de chêne français.
Nous avons eu à notre disposition 6 mélismes que nous avons dégustés à l’aveugle 2 à 2 pour nous familiariser avec les effets du temps et mieux les identifier sur le vin (robe, nez et arômes spécifiques en bouche). Il est effectivement à garder en tête qu’avec le temps, les arômes de violette caractéristiques de la syrah évoluent vers des notes plus complexes, marquées par le musc, le cuir, la truffe, le poivre et la réglisse. La robe, quant à elle, tire avec l’âge vers des teintes classiquement tuilées.
Après une courte révision sur les points marquants des derniers millésimes en Rhône Nord, nous nous lançons enfin.

Premier duo : 2011 Vs 2016 : Au 1er coup d’œil, il apparait assez clairement une différence de teinte entre les 2 verres, un des deux tirant très nettement vers l’orangé. Le nez de celui-ci apparaitra bien plus intense et des notes de torréfaction nous chatouillent les papilles. Pas d’erreur possible, le 2011 est démasqué ! Notre préférence ira pour celui-ci (même si les votes ont été très serrés). Il nous apparait plus équilibré et prêt à boire. Le 2016 nous offrant de son côté plus de fruits mais une matière pas encore tout à fait en place. Une petite pointe d’amertume dominant la finale.
Deuxième duo : 2010 Vs 2014 : là aussi, l’œil ne trompe pas. La robe dirige notre attention sur un léger tuilé qui s’accompagne d’arômes fumés, voire lardés sur une finale mentholée. Une matière bien fondue et une longueur très appréciée. Là encore, pas d’erreur, le 2010 est identifié… Notre préférence ici ne sera une fois de plus pas très tranchée. Certain seront séduits par l’évolution du 2010, ses arômes tertiaires et sa matière élégante, les autres notant davantage la finesse du nez et les épices du 2014.
Dernier duo : 2009 Vs 2012 : là, ça se corse un peu… les robes des 2 verres ne se distinguent pas nettement. Peut-être une très légère dépigmentation sur l’un des deux et des notes de pruneau et d’élevage plus prononcés. On se lance et….. On se trompe !! le 2009 est étonnamment moins évolué que le 2012. Le 2009 garde encore une matière assez marquée alors que le 2012 s’avère à pleine maturité. En revanche, notre préférence est ici très marquée sur le 2012. Il s’avère très équilibré, élégant, complexe et d’une longueur impressionnante. Cette dégustation à l’aveugle nous faisant donc préférer contre toute attente le 2012 au 2009 !!

Un bel exercice, ludique et dans la bonne humeur. Merci à tous et RDV pour notre dernière séance le mardi 2 mai pour la mise à l’honneur du millésime 2009 (un tour des régions sur ce millésime d’exception).
Beaucoup de surprises dans cette séance originale !
Merci pour ce récap
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