Mardi 26 Novembre 2019 : séance de dégustation dédiée aux Beaujolais.

Pour notre 2eme séance de la saison, l’objectif était de s’atteler à contrer les a priori autour des vins du Beaujolais. Hasard du calendrier (ou peut-être pas tout à fait…), nous déclarons la séance des Beaujolais ouverte à quelques jours de la sortie des primeurs ! Une excellente raison pour débuter par la dégustation du primeur Origine du domaine Chermette.

Au 1er nez, les yeux se plissent, étonnement général… et oui, un nez plaisant et complexe alliant fruits et fleurs. L’équilibre en bouche est présent et la nervosité assez classique pour ce type de vin (laissant une agréable sensation générale). L’ensemble du groupe reconnait le très bon rapport qualité prix du produit.

Allez, ça c’est fait, et la suite ?

P1Après une petite introduction à l’histoire du vignoble et aux particularités de la région et des découpages en crus du territoire Beaujolais (Denis, la craie à la main !), chacun tripote son verre dans son coin. Ça arrive les amis, on y est…

 

 

L’ordre de service a été choisi non pas en fonction des particularités des cuvées sélectionnées mais plutôt au regard des matières ressenties en bouche lors de l’ouverture des bouteilles. La dégustation se fera entièrement à l’aveugle.

On ouvre donc l’exercice sur un Fleurie du domaine des terres dorées de Jean Paul Brun, cuvée grille midi 2017. Ici, un nez relativement présent de pruneau et de torréfaction. En bouche, l’équilibre est au RDV et des arômes de réglisse et d’épices s’ajoutent. On notera toutefois une finale légèrement marquée par l’amertume.

On poursuit sur un Morgon du Domaine Marcel Lapierre 2015. La robe est violine encre et le nez envoie des arômes puissants assez déroutants pour un vin issu à 100% de Gamay. Une complexité séduisante de noyaux de cerises, de rose fanées, de jasmin avec toutefois une pointe de macération en toile de fond. La mâche est soyeuse et la longueur en bouche ajoute à l’ensemble.

Le suivant est un Moulin à vent, cuvée Rochegrés 2016 du domaine Albert Bichot. Une robe carmin brune et dense nous laisse présager d’un vin de caractère. Le nez est puissant et complexe, des arômes de moka et de fumé se dégagent et des notes de torréfaction se font sentir. Des notes animales ajoutent à cette complexité. Certain noteront une finale mentholée apportant à l’ensemble davantage de caractère. Très long en bouche.

Nous goûtons à présent le 2eme Fleurie de la soirée. Celui-ci est issu du domaine Chermette : la cuvée Poncié en 2017. Le vin se présente sous une robe carmin avec un nez assez effacé. Les fruits et les épices se font sentir en bouche sur une finale légèrement marquée d’amertume. La fraicheur en bouche est franche et ne semble pas séduire l’ensemble du groupe. Une bouteille surement dégustée dans sa phase fermée. A revoir à coup sûr d’ici 2 ou 3 ans.

La suivante est un Brouilly, cuvée des fous 2018 du domaine Jean Claude Lapalu. Ici, nous nous trouvons face à un vin d’une grande matière. Les tanins ne se sont pas encore placés et l’astringence masque tout arôme. Le nez est très exubérant mais la dégustation en résulte compliquée.

P2

Très vite, nous poursuivons sur un Morgon du domaine du château des Jacques 2015. Quelle surprise de découvrir ce vin marqué lui aussi par une énorme matière. Nous nous trouvons cependant ici face à un millésime 2015 mais les années ne semblent pas encore avoir eu d’effet sur lui. La différence d’évolution avec le Morgon Lapierre de la même année est incroyable. Là encore, il est difficile d’apprécier la complexité de ce vin tant l’astringence est marquée. Laissons-la dormir quelques années avant de s’intéresser de nouveau à elle (l’ensemble des notes de dégustation, Parker, Suckling, etc oscillant quand même entre 92 et 93/100 !!).

Enfin, nous terminons notre tour de piste par un Julienas du domaine Duboeuf, château des Capitan 2011. Le nez reste assez expressif sur des arôme francs d’évolution, de terre et d’humus. Une matière ayant semble-t-il encore quelques difficultés pour finir de se placer donne à l’ensemble un léger manque d’élégance. La persistance aromatique est toutefois au rendez-vous avec une longueur de 4/5.

L’AOCien n’étant jamais pleinement satisfait et rassasié, nous tenterons l’expérience d’ouvrir deux Brouilly sortis de la cave d’Hervé sur des années de l’espace : 2003 et 2004 !!

Le 2003, d’une robe évidemment tuilée, développe un nez assez marqué d’évolution et une légère madérisation.  La matière est elle aussi naturellement fondue et l’ensemble est intéressant et étonnant après autant d’années.

Le 2004 quant à lui n’a pas passé les années de la même façon. Le nez est assez désagréable même si la bouche rattrape un peu le coup avec quelques arômes de fruits confits.

bouteilles3

En conclusion, double médaille d’or ce soir pour le moulin à vent du domaine Bichot et pour le Morgon du domaine Lapierre.

Quant au  primeur du domaine Chermette, ne jouant évidemment pas dans la même catégorie que les crus dégustés, aura obtenu la note de 12.9.

classement bouteilles

Merci à tous pour ce joli moment de découverte et de partage.

RDV le mardi 21 janvier pour notre prochaine séance dédiée aux vins d’Alsace des domaines Josmeyer et Hugel.

Documentation de la séance : lien

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