La cinquième vendange était organisée ce week-end dans les vignes installées sur le terril bis n°2. Et la cuvée 2017 s’annonce particulièrement prometteuse, six ans après la plantation des premiers pieds en 2011. Un pari qui pour l’instant tient la route.
Une trentaine de volontaires étaient présents pour couper, rassembler et descendre le raisin une centaine de mètres plus bas. Une activité plutôt originale, avec en prime une vue à couper le souffle et sous un beau soleil. « C’est super, vraiment très agréable. En plus, le raisin est vraiment bon ! » rigole Marie, un sécateur à la main.
Surplombant la ville d’Haillicourt, près de Béthune dans le Pas-de-Calais, le terril de la fosse n°2 bis est la fierté d’Olivier Pucek, à l’origine de ce projet un peu fou. « On devrait faire environ 800 bouteilles avec la vendange de cette année« . Comme les autres elle a répondu à l’appel de
Un vin blanc sec, de type Chardonnay mais rebaptisé « Charbonnay » (pour le terroir auquel il appartient !), et qui avoisine les 13-14 degrés. « Sans qu’on ai besoin de rajouter de sucre« , explique fièrement Olivier Pucek, « ce que nous sommes presque les seuls à réussir dans la région« .
Ce viticulteur originaire de Bruay, qui travaille maintenant en Charentes revient régulièrement surveiller l’évolution du raisin. Avec cinq autres vignerons associés en SARL (« 2Bis et Tertous ») et la mairie, il possède une part des 3500 pieds de vigne répartis sur environ 40 ares.
Une bouteille estimée à 40€
Chaque bouteille de Charbonnay est pour le moment estimée à 40 euros. Un prix élevé qui s’explique par le coût de production et une faible quantité pour le moment. Mais les vignerons attendent impatiemment de pouvoir commercialiser leur breuvage. Car la production n’a été autorisée qu’à titre expérimentale, et ce n’est que l’an dernier qu’il a été autorisé de produire et de vendre du vin partout en France.
Avant cela, le Nord-Pas-de-Calais n’était pas reconnue comme région viticole. Et les autorisations se font encore attendre, mais les viticulteurs et la mairie sont confiants, et espèrent les voir dans nos rayons d’ici trois ans.
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