Ce cru veut sortir de l’impasse des beaujolais nouveaux et prouver qu’il est capable de produire des vins d’aussi grande qualité que ceux de sa voisine la Bourgogne.
En 1932, Henri Mommessin, à la tête d’une des plus grandes maisons de négoce du Beaujolais, croise un de ses amis, et s’engage alors cette conversation étonnante : « Tu as l’air bien contrarié, Henri, que se passe-t-il ? – Ne m’en parle pas. Je reviens de Beaune, où se tenait une vente aux enchères. J’avais dans le collimateur une parcelle de Moulin-à-Vent que je voulais absolument acheter, mais les prix sont montés trop haut et, du coup, l’affaire m’est passée sous le nez. – Ah, répond son ami. Et alors, qu’as-tu fait ? – C’est simple, comme je n’ai pas pu acheter cette vigne, l’argent que j’avais apporté avec moi m’a servi à acheter le Clos de Tart, qui était proposé au cours de la même vente. » Quatre-vingt-cinq ans plus tard, l’hectare de Moulin-à-Vent s’échange autour de 100.000 euros, alors que le Clos de Tart vient d’être vendu plus de 280 millions d’euros pour un peu moins de 8 hectares !